UNE ACTIVITÉ EN PLEINE CROISSANCE AVEC UNE HISTOIRE BIEN ANCRÉE
La pisciculture est une des branches de l’aquaculture. Spécialisée dans l’élevage de poissons, la pisciculture se fait en eau douce comme en mer, dans des enceintes en dur (bassins) ou dans des cages flottantes.
Loup bar – Dicentrarchus labrax
Le loup-bar est présent dans l’ensemble de la Méditerranée, de la mer Noire et de l’océan Atlantique du Nord-Est, de la Norvège au Sénégal. Il vit dans les eaux côtières jusqu’à une profondeur de 100 m (généralement en hiver) ainsi que dans les eaux saumâtres des estuaires et des lagunes côtières (en été). On peut parfois le trouver dans des rivières. Les jeunes poissons sont grégaires, en particulier lors des migrations saisonnières, et forment des bancs. Les adultes sont moins grégaires. Le bar est un prédateur vorace qui se nourrit de crustacés, de mollusques et de poissons. Dans la Méditerranée, les mâles atteignent la maturité sexuelle à trois ans et les femelles à quatre ans; dans l’Atlantique, c’est à quatre ans et à sept ans, respectivement.
Dorade – Sparus aurata
La dorade royale (Sparus aurata) est la seule espèce de dorade actuellement élevée à grande échelle. Elle est répandue en Méditerranée et on la trouve également au large des côtes atlantiques orientales, du Royaume-Uni aux îles canaries. Elle doit son nom latin à la bande dorée caractéristique entre ses yeux. Ce poisson peut vivre dans les eaux marines ainsi que dans les eaux saumâtres des lagunes côtières. On le trouve fréquemment sur les fonds rocheux ou sableux, mais aussi dans les prairies sous-marines. Lors de la période de ponte (d’octobre à décembre), les adultes migrent vers des eaux plus profondes. Au début du printemps, les juvéniles migrent vers les côtes et les estuaires. Cette espèce est hermaphrodite. Elle atteint sa maturité sexuelle d’abord comme mâle, à l’âge d’un ou deux ans, et ensuite comme femelle, à l’âge de deux ou trois ans. Elle se nourrit de mollusques, de crustacés et de petits poissons.
Maigre – Argyrosomus regius
Le Maigre (A. regius, Asso 1801) appartient à la famille des sciaenidés, de l’ordre Perciformes, de la classe Osteichthyes, est l’une des 18 espèces de maigre produites au niveau commercial ou expérimental dans le monde.Les maigres sont des espèces eurythermes et euryhalines qui résistent aux changements de températures de 2 à 38 °C et de salinité de 5 à 39 ‰, un pouvoir qui leur permet de pénétrer dans l’embouchure des rivières et des lacs dans les estuaires, où ils effectuent la ponte et l’incubation. On les trouve généralement dans les eaux saumâtres et les estuaires, ils habitent depuis la frange littorale jusqu’aux profondeurs allants de 250 à 350 m, en fonds sableux argileux, et dans certains cas, rocheux.
Elevage de coquillages et de mollusques comestibles. Procédé qui consiste à cultiver des mollusques et des coquillages dans le but de favoriser leur production. Concerne aussi bien les moules que les huitres et les palourdes.
Huitre – Crassostrea gigas
L’huître creuse est un mollusque bivalve. La chair (partie molle) est protégée par deux valves asymétriques calcaires. Elles sont deux fois plus lourdes que l’eau et sont composées d’environ 95 % de carbonate de calcium. L’huître repose habituellement au fond de la mer sur sa valve gauche qui est concave. La valve droite du dessus est généralement plus plate. C’est dans la partie antérieure que se trouve un robuste ligament élastique qui permet l’ouverture des valves. Les valves se referment hermétiquement grâce au muscle adducteur qui les relie. Cette espèce du Pacifique-Nord se trouve maintenant cultivée dans un très grand nombre de pays au climat tempéré ou même subtropical. Les zones en question s’étendent depuis le Pacifique Ouest, en passant par l’Australie, la Nouvelle Zélande et la Côte Nord-Américaine, de la Californie à la Colombie britannique. Elle a également été acclimatée en Amérique du Sud, mais surtout en Europe (France) et dans le Nord de l’Afrique
Moules – Mytilus galloprovincialis et Perna perna
Les moules sont des mollusques bivalves équivalves et très inéquilatérales, leurs formes allant du triangulaire au flabelliforme, dépourvues de dents de charnière. Les crochets se trouvent à l’extrémité antérieure. Le ligament est développé mais les muscles adducteurs sont vestigiaux. Sur les côtes Marocaines, ces deux espèces de moules se cohabitent et sont habituellement consommées par les populations riveraines. La moule africaine (P. perna) se trouve à sa limite géographique Nord et la moule méditerranéenne (M. galloprovincialis) se trouve à sa limite géographique Sud.
Palourde – Ruditapes decussatus
La palourde Ruditapes decussatus est un mollusque bivalve, naturellement distribuée dans les zones estuariennes et lagunaires dans la majeure partie du bassin méditerranéen et atlantique. Elle vit dans les substrats sablo-vaseux des milieux paraliques et les sites peu agités du littoral. Sa température optimale de croissance est comprise entre 23°C et 26°C et sa salinité optimale est comprise entre 32 et 40 ‰. Elle peut supporter de larges variations de température et de salinité (jusqu’à 11 ‰). La palourde est une des espèces les plus recherchées par le marché européen. Ainsi, au Maroc, durant ces dernières années, l’abondance des stocks et leur densité ont subi une baisse en raison de divers facteurs dont les variations caractéristiques environnementales, la prédation et essentiellement les pressions exercées par la pêche intensive
L’algoculture désigne la culture en masse des algues dans un but industriel et commercial. Ce domaine concerne aussi bien les micro-algues que les macro-algues.
Algue rouge – Gracilaria gracilis
Gracilaria gracilis est largement présent dans les eaux chaudes et tempérées à travers le monde. Elle se caractérise par sa facilité de propagation, son taux de croissance relativement élevé, sa tolérance élevée à un éventail de conditions environnementales, et sa valeur commerciale. Cette espèce est caractérisée par des filaments cylindriques et ramifiés, de 0,5 à 2mm de diamètre, formant des touffes ou des massifs pouvant atteindre plusieurs dizaines de centimètres de longueur. La gracilaire constitue le principal agarophyte exploité d’une façon industrielle à l’échelle mondiale. Au Maroc, le taux de croissance journalier de Gracilaria gracilis est généralement compris entre 5 et 10 %.